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L’Urgence, la Nécessité et l’Autorité
La 2e semaine de juillet 2021 vient enfin éclairer l’opinion publique sur ces trois modes de relations entre les gouvernants et les gouvernés. Le 8 juillet, le jour de ses 100 ans, le philosophe Edgar Morin, l’homme de la méthode et de la complexité, répond, dans le journal le Monde, à de multiples interrogations personnelles dont celle-ci : « Celui qui choisit l’urgence contre la nécessité oublie l’urgence de la nécessité. » Cette pensée philosophique n’est pas abstraite. Le texte qui suit a pour objet de révéler ce qu’elle signifie dans la vie concrète des citoyens français de ce début du 21ème siècle. Elle est directement confrontée avec celle exprimée 4 jours plus tard le 12 juillet 2021 par le président Macron en sa qualité de dirigeant…
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Phénomène bureaucratique et Santé publique
Tout au cours de mes 87 années de lecture de journaux (1934), j’ai lu beaucoup de critiques sur le phénomène bureaucratique français. Plus récemment, à la fin des trente glorieuses, ce phénomène a fait l’objet d’ouvrages de réflexion. Aujourd’hui, ce vent mauvais souffle en tempête. Sans remonter jusqu’à Labiche ou Courteline, et aux ronds-de-cuir, la domination du bureaucrate et la tyrannie du guichetier ont marqué ma génération. C’est ce qui m’a amené à pester récemment contre la bureaucratie sanitaire qui s’est emparée de la santé publique mise en danger par la Covid19. Cette chronique, construite sur des faits personnels et de longues réflexions, va me permettre de clore le débat sanitaire auquel j’ai participé, après en avoir acquis le droit par plus de 15 années…
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Dualité humaine. Duplicité politique
Il y a quelques années j’ai engagé la rédaction du récit de mes 30 années, 1984-2015, de présence et d’action bénévoles, au cœur même de l’État dans la Justice, l’Économie et la Santé. Si j’ajoute trois années, non bénévoles, pour gérer la partie liquidative du plan de sauvetage du Crédit Lyonnais, l’expérience acquise mérite d’être publiée (en 2021) pour mieux comprendre ce que fut cet ancien monde destiné à se voir remplacé par le nouveau au cours des années 2020. Le Droit Européen et son homologue français Cette dualité entre le Droit Européen et son homologue français est reconnue par les juristes. Elle a été longtemps déniée, ou négligée, par les politiques, face à l’opinion des Français. Elle apparait, au grand jour. C’est un moment…
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La Loi, la Punition, la Vengeance
C’était en l’an 2001, il y a vingt ans ! Et, déjà, la préoccupation de ceux qui craignaient que la vie démocratique à laquelle ils et elles contribuaient ne dépérisse par la dégradation de l’État de Droit. La maltraitance de la loi, l’ignorance de ce qu’elle était, ou de ce qu’elle aurait dû être, l’inexécution des condamnations pénales, l’émergence du droit à la vengeance, autant de sujets qui ont mobilisé, à l’ouverture du XXIème siècle, les esprits des amis Saintais, tous opérateurs dans les cercles parisiens du pouvoir. Dès 1995, les quatre premiers fondateurs, hélas tous disparus, X.de Roux, J.R. Farthouat, B. Delafaye et A. de Pracomtal, ont créé un centre de recherches sociétales, juridiques, économiques et judiciaires. Ils m’en ont confié la présidence et l’organisation. Les…
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VIVE LA RÉPUBLIQUE. LAQUELLE ?
L’essai qui va être publié début juin répond à cette question. Le texte est inhabituel. Il mélange les réflexions imposées par tout ouvrage de ce type, avec les récits qui en illustrent les origines. Ces récits sont essentiels pour la bonne compréhension des événements que j’ai vécu depuis 1934. Cette chronique synthétise les réflexions que ces 85 années de vie citoyenne m’ont inspirées. Le Peuple Français est, depuis deux siècles, à la recherche de la République idéale, au risque de se laisser aller vers des dirigeants qui le maltraitent, contre lesquels il se révolte. C’est ainsi que tous les régimes antérieurs à la cinquième République sont morts. J’ai anticipé celle de la cinquième en attendant que le Peuple prenne conscience de sa maltraitance. Nous y…
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Le Virus et le Citoyen
« Nous sommes en guerre » NON, sauf contre nous-mêmes. Nous sommes en danger. Comme tous les êtres humains qui s’efforcent depuis des millénaires de domestiquer la nature qui leur permet de vivre sur la terre. Elle se rebiffe de plus en plus fréquemment avec les moyens dont elle dispose. Le feu de ses entrailles, qui produit les séismes qui tuent et qui détruisent. L’eau de sa surface qui submerge les terres occupées par les humains. Le vent de ses tempêtes et ouragans qui détruisent les constructions humaines et attisent les feux qui les ravagent. Les infections naturelles de ses poisons, de ses venins et de tous ses micro-organismes tueurs. Face à ce danger, il n’y a qu’une réponse rester confinés là où on est le moins…
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Un Printemps Républicain ?
Il a fallu que le débat ouvert, en grand, sur les confusions entre la vie publique et la vie privée tombe en dessous de la ceinture pour intéresser l’opinion. Pas longtemps heureusement. Ces conflits d’intérêts, nés des dérives de l’État nuisent à la vie publique depuis trente ans, au seul profit des intérêts privés qui ont accès aux ressources de l’administration. J’y reviendrais. En cet hiver 2019-2020, plusieurs tempêtes médiatiques et judiciaires ont détruit quelques bastions installés ou en cours d’installation. Le printemps arrive qui verra les juges judiciaires, mal aimés des politiques, autant qu’indispensables à la République, sanctionner les vices qui conduisent des élus à profiter du bien commun. Et les médecins, tout aussi mal traités par les choix politiques, afficher leurs dévouements et…
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L’ÉTAT. Dialogue avec son fondateur. Michel de L’HOSPITAL 1507-1573
le 8 mai 2002 déjeuner en famille ; Appel téléphonique. M.d.H : Je suis bien chez Michel ROUGER, je suis Michel de l’HOSPITAL, le chancelier statufié face au Pont de la Concorde et à la Place de vos discordes. Je m’adresse à vous parce que j’ai le souvenir que vous êtes venu vous recueillir sur ma tombe. C’est bien vous ? M.R : Oui Mr le Chancelier. What a surprise ! M.d.H : Parlez français, je vous en prie ! Que je sache, vous n’êtes pas encore colonie Anglaise. Mais de grâce, faites-le avec l’humour qui permet de rire de nos soucis. La félicité éternelle finit par ennuyer, j’aimerais bien partager un instant avec vous tous les tracas qui sont le quotidien de ceux qui vivent dans notre…
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MÉTÉO-PINION
Pour l’opiniologue, amateur, qui rédige ce 86ème commentaire annuel de fin d’année, le premier à être publié, depuis 1934, l’année 2019 a été banale. Au printemps, les giboulées provoquées par les bourrasques électorales, apportées par les vents des scrutins d’origines différentes chaque année, furent au rendez-vous. Au cours de l’été, les chaleurs provoquées par le vent des réformes que le pouvoir a fait souffler sur la société ont été jugés caniculaires et fait souffrir les plus faibles. À l’automne, les tempêtes qui se succèdent, provoquées par les vents de la révolte citoyenne qui ont traverse le pays, dépression après dépression, ont décoiffé les beaux chapeaux et les sévères képis. Jusqu’à ce début décembre qui voit la tempête Martinez secouer Paris comme il y a vingt ans…
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Les dérives de l’administration et de l’État
Dans ma première chronique, j’ai évoqué l’apparition au cœur du système financier de l’État, dans les années 1988 1995, de pratiques de gestion dont j’ai estimé les conséquences désastreuses. J’ai mis en évidence le développement, observé au quotidien, d’une évolution qui s’est installée dans l’esprit de trop nombreux responsables de la gestion des affaires de l’État, heureusement minoritaires. Céder aux tentations de l’argent. Je prendrai le temps prochainement de publier deux livres sur la grande dérive d’une banque d’État, la plus grande, dont le coût final fut tel qu’il a affecté les discussions préalables à l’intégration de la France dans le système monétaire européen. Ma publication sur les années fric portera essentiellement sur les professions originales qu’elles ont fait naître, dans la Politique, l’Économie, et…